Sainte Élisabeth de la Trinité (1882-1906)

Élisabeth de la Trinité, née Élisabeth Catez (1880-1906) rentre au carmel en 1901. Elle prend le nom d’«Élisabeth», qui signifie en hébreu «Maison de Dieu». Élisabeth écrit alors la prière “Ô mon Dieu, Trinité que j’adore”, qui résume sa spiritualité. Elle meurt à l’âge de 26 ans, béatifiée en 1984, elle est canonisée en 2016.

Il me semble que rien ne dit plus l’amour qui est au Cour de Dieu que l’Eucharistie: c’est l’union, la consommation, c’est Lui en nous, nous en Lui, et n’est-ce pas le Ciel sur la terre? Le Ciel dans la foi en attendant la vision du face à face tant désirée. Alors nous serons rassasiés quand sa gloire apparaîtra, quand nous le verrons en sa lumière. Ne trouvez-vous pas que cela repose l’âme de penser à cette rencontre, à cette entrevue avec Celui qu’elle aime uniquement; alors tout disparaît et il semble que déjà on pénètre dans le mystère de Dieu.

Lettre à l’Abbé Chevignard

L’adoration! Ah! c’est un mot du ciel. Il me semble qu’on peut la définir: l’extase de l’amour. C’est l’amour écrasé par la beauté, la force, la grandeur immense de l’Objet aimé. II tombe en une sorte de défaillance, dans un silence plein, profond, ce silence dont parlait David lorsqu’il s’écriait: “Le silence est ta louange.” Oui, c’est la plus belle louange, puisque c’est celle qui se chante éternellement au sein de la tranquille Trinité; et c’est aussi le “dernier effort de l’âme qui surabonde et ne peut plus dire” (Lacordaire).

Que jamais je ne te laisse ici tout seul, mais que je sois là tout entière, tout éveillée en ma foi, tout adorante, toute livrée à ton action créatrice.

L’adoration, ah ! C’est un mot du ciel; il me semble qu’on peut le définir : l’extase de l’amour. C’est l’amour, écrasé par la beauté, la force, la grandeur immense de l’objet aimé ; il tombe dans une sorte de défaillance, dans un silence profond, plein.

Souvenirs, Carmel de Dijon, p. 284.